Atelier Doctoral

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Machines et potentiels

Pour la première séance de cette année de l’Atelier doctoral “Décentrement culturel et circulation des savoirs : expériences périphériques“, nous ferons une introduction générale à l’atelier et nous discuterons discuterons la présentation de Pierre PROUTEAU (Doctorant en anthropologie à l’EHESS/CASE et à l’Université Paris-Nanterre/LESC)

Date: jeudi 14 novembre 2019, 15h – 17h

Adresse: Campus Condorcet, Bat. Recherche Sud, salle 0.031, Aubervilliers

Machines et potentiels – le sound system comme dispositif de décentrement et  de positionnement en Thaïlande (en France) et dans le monde

Par Pierre PROUTEAU (Doctorant en anthropologie à l’EHESS/CASE et à l’Université Paris-Nanterre/LESC)

En m’interrogeant sur la place du son amplifié et collectif en Thaïlande – ce que j’appelle sound system, khruang siaeng en Thaï – je commence à m’interroger sur sa place en France. Quel est le potentiel du sound system ? Que fait-il en Thaïlande qu’il pourrait faire en France ? En Thaïlande, il me semble depuis, en fait très longtemps, on cherche à (s’)amplifier, à impressionner perceptivement et esthétiquement, à prendre le pouvoir par les sons et le sens, oralisés, sonorisés, rendus attractifs empruntant à toutes les palettes de l’humain, des plus physiques aux plus métaphysiques, en passant par toutes les émotions, de l‘impact à la caresse, en passant par la révélation. Il existe des armes pour cela et le sound system en est une. Rien de bien particulier à cela, peut-être, mais c’est la Thaïlande qui me l’a appris et ces aspects me semblent y être exacerbés dans beaucoup de contextes.     Le sound system a cette particularité que ses composants peuvent être combinés à l’infini, et surtout multipliés à l’infini, et qu’il peut amplifier et rendre ubique n’importe quel son. Y a-t-il donc une limite au nombre d’enceintes que l’on peut combiner – en fait jusqu’où cela peut-il aller ? Par rapport à ce potentiel, je reviens encore une fois à cette question qui me taraude ; celle de l’engagement. Mais où, en Thaïlande ? En France ? à l’Université ou au dehors ? Très humblement, et en guise de dernière question ; quels pourraient-être les rôles possibles de l’anthropologie, de la musique et du son ? Pour cette mise au point, je propose donc beaucoup d’interrogations sur mon sujet, et sur moi en tant que sujet, dans le cadre d’une immersion aboutie, d’un parcours bientôt en suspension – thèse en cours/fin de rédaction – et enfin quelques pistes et perspectives à discuter. Des écoutes de nombreux enregistrements audios viendront nourrir et illustrer la réflexion.

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